Attention à ne pas conserver dans le droit commun des dispositifs exceptionnels qui pourraient mettre en cause des libertés fondamentales !
De telles mesures peuvent être justifiées pour faire face à des circonstances exceptionnelles, mais il faudra être attentif à ce que les dirigeants aient « la conscience civique et la force morale pour en sortir », comme le dit l’avocat et écrivain François Sureau, ce dont « il ne les croit pas nécessairement capables »
Mais au juste, qui définira cette ‘’fin de la crise’’ ? Ce qui s'est passé après la vague de terrorisme il y a quelques années n’est pas rassurant, comme le rappelle François Sureau :
« En matière de terrorisme, on nous disait “il faut suspendre la déclaration des droits”, les amis de la liberté demandaient “jusqu’à quand” et on nous répondait “jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de terrorisme’’ et, comme le terrorisme ne semblait pas s’éloigner, on a vu la prolongation de l’état d’urgence puis l’inclusion de certaines de ses dispositions dans le droit commun. Je suis inquiet sur le fait qu’un jour on nous dira : les pandémies peuvent revenir, il peut y avoir d’autres épidémies… Et donc qu’on conserve dans le droit commun ces dispositifs exceptionnels. »
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Le sketch qui suit est assez drôle et évidemment très excessif, tout en donnant une bonne indication des excès auxquels il faudra échapper après la fin de la crise.